RESPECT DE NOS DROITS?
Telle une Poulette parmi les maîtres Coqs je vous ponds cet article tout en avalant mon blé de désespoir, en espérant que je ne m'étouffe pas avec! Excusez moi d'avance Messieurs, mais une mise au point est nécessaire. Aujourd'hui nous sommes le 8 Mars : Journée des droits de la Femme.
Ah mais comme s'il suffisait d'une seule journée dans une année pour mettre en avant les droits de la femme dans une société qui reste encore sexiste sur beaucoup de points.
Pensez vous que de manière générale les droits de la Femme sont respectés ?
Croyez vous que parce que nous sommes ce jour, on me tiendra la porte ? Je dirais que... non.
Une seule journée. Dans cet article j'appuierais sur les droits de la femme en générale, en associant le vécu des femmes atteintes d'Endométriose.
Rappelons, le statut des femmes est toujours vu comme inférieur de part le Monde. Tout en continuant de vivre des Injustices à plusieurs niveaux, il existe encore de nos jours de nombreuses formes de discriminations à l'égard des femmes et des filles. N'oubliez pas qu'il existe encore des violences sous toutes formes, de traites, de mutilations génitales, de mariage forcés entre autres encore... abominable... Gardons le à l'esprit.
Le Gouvernement a fait des droits des femmes une priorité de son action. ( La loi du 4 août 2014 ). Cette action vise à faire reculer les inégalités, le sexisme et les violences faites sur les femmes. Sur l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, s'ajoute un ensemble de mesures destinées à promouvoir le respect de ces droits et la juste représentation des femmes dans la société française. (surtout au sujet des violences physiques et morales faites sur les femmes)
En 2015 nous retrouvons : une grande campagne de sensibilisation contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun. Féminisation des instances dirigeantes des entreprises. Conseils départementaux : la présence des femmes progresse, mais du chemin reste à faire. Égal accès des femmes et des hommes aux instances consultatives. Des progrès majeurs pour l'égalité salariale en France. Rappelons le, en 2015, les femmes gagnent encore un salaire de 20% moins important que les hommes .
Et l'égalité face à la santé dans tout ça ?!
Homme/Femme sont-ils vraiment égaux au niveau médical ? NON
Comme je précise ci-dessus, une femme touche encore un salaire inférieur par rapport à un homme. Sur une chose nous sommes égaux : les coûts médicaux étant les mêmes pour tous, comment voulez vous qu'une femme s'en sorte à part égale d'un homme quand elle subit une maladie chronique, ou autre?
Petit BONUS : Article 25 1 "Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté."
Revenons sur l'Endométriose qui nous coûte, comment dire.... Un bras !
Entre les traitements hormonaux, les examens multiples à répétitions, les prises de sang en masse, les IRM , les consultations spécialisées avec un spécialiste de la maladie, les consultations chez un gastro entérologue, neurologue, urologue et j'en passe car elle nous envenime bien la méchante...Les parcours FIV PMA. Le coût du déplacement évidemment, car la plus part d'entre nous traverse une région voir plus pour consulter quelqu'un de digne en Endométriose. Les traitements divers nécessaires à ce qu'elle nous fiche la paix deux secondes, et n'oublions pas aussi le coût de la médecine douce. Et je rajoute les années d'errance médicale à consulter divers médecins sans réponses, sans nom, pour obtenir ne serait-ce qu'un diagnostic. Je rappelle qu'il faut en moyenne 7 ans à 10 ans.... Souvent plus... pour entendre le fin mot : Endométriose.
Cette maladie ravageuse créant souvent la perte d'emploi, l'incapacité à en tenir un aussi, crée une précarité certaine. Celles qui peuvent encore travailler doivent payer une complémentaire, et chère. D'autres ont trop pour une prise en charge en CMUC ou CMU . Et pour finir encore d'autres font des prêts pour régler une opération ou autre. Maladie toujours non reconnue, cela tient du miracle si on obtient une ALD ( évidemment Hors Liste encore )... L'inégalité dans la médecine aussi, fait qu'il y a plus d'hommes que de femmes médecins ( monde relativement sexiste aussi ). Donc pendant ces belles années d'errance à se balader à droite à gauche et arpenter les salles d'attente, une femme endométriosique s'ait vu entendre « c'est normal d'avoir mal pendant ses règles, arrêtez de vous plaindre ma petite dame ». Et oui une belle bêtise ancrée dans les mentalités... ah la femme ....! Elle s'ait vu encore comme taxée de rechigrarde, pleurnicheuse et de « c'est dans votre tête ». BEN voyons.
Et.. Si nous étions des hommes croyez vous qu'on aurez perdu tout ce temps et cet argent ?
Pensez vous que si nous avions eu à faire à une femme médecin cela aurait été différent? Bonne question tout de même....
L'Endométriose ne date pas de maintenant que je sache !
Et si j'aborde les traitements hormonaux? Savez-vous que nous avons toutes ( ou presque ) eu des injections de types GNRH ( Enantone, Décapeptyl ) et qu'il s'agit d'abord d'un traitement pour le cancer de la prostate? Utilisé pour puberté précoce et endométriose. Un traitement de base pour homme donné aux femmes. A des dosages pour Hommes donné aux Femmes. Comme beaucoup de traitements d'ailleurs ! Dose inoffensive pour un homme et toxique pour une femme. Et il existe encore des médecins qui donne ce types de traitement au delà des 6/9 mois dans une vie... oui je sais c'est horrible....Les recherches médicamenteuses fixent des posologies qui conviendraient plus aux hommes. Il faut le savoir . Une prise de médicament peut donc avoir sur les femmes des conséquences néfastes. Les effets peuvent être chez elles décuplés, prolongés, voire carrément différents. Car les hommes et les femmes ont des métabolismes différents ! D'ailleurs l'étude Carenity dénonce notamment l'excès d'essais cliniques réalisés en grande majorité sur des hommes et donc plus adaptés au métabolisme masculin. Seul l'Institut National de Santé américain (NIH) semble imposer l'égalité : si les résultats ne sont pas analysés selon le sexe, les chercheurs peuvent dire adieu à leurs subventions. Donc encore une question d'argent qui prime sur la santé encore. Nous avons donc encore une inégalité : une médecine principalement faite par des hommes et pour des hommes. Et nous en subissons les conséquences.
Mais ce n'est pas fini ! Et si je parle de la méconnaissance des médecins eux même face à l'Endométriose , oui parce il ne sont pas assez, voir pas du tout, formés et que là aussi nous subissons une conséquence grave : L'hystérectomie ! Oui ... Ce bel utérus représentant la femme. Bon nombre d'hystérectomie ont été réalisé pour rien, en cas d'Endométriose car là n'est pas la solution. Car encore revoilà ces mentalités qui disaient : Ouh ma petite fais toi tout enlever et c'est réglé ! » FAUX et archis FAUX. Certaines n'ont pas eu le choix car il fallait et d'autres ont subit une MUTILATION abominable : pour rien.
Alors voilà nous sommes le 8 Mars Journée des droits de la femme, et je clame que nous n'avons pas nos droits comme il ait du. Parce qu'on nous parle de maladie exclusivement féminine alors qu'il existe des cas ( rares EXISTANTS ) chez l'homme, on nous parle de règles , notre vie avec l'Endométriose coûte un bras voir une jambe alors qu'on fini pour la plus part , en précarité. On ne vit pas on survit et à tous niveaux. On nous donne des traitements inadaptés, la recherche est basée sur l'homme ( car comme ils disent si bien si on utilisait des femelles et des cas femmes les hormones rentreraient en jeu, et alors ?on va venir me dire aussi que les hommes n'ont pas d'hormones? ), et en matière de recherches les financements sont plus bas sur l'échelle. Notre maladie n'est toujours pas reconnue. On nous parle de baisse de la natalité , ben voyons... normal ! Tout en sachant que l'Endométriose fait parti d'une des causes d'infertilité. Nous sommes presque 2 femmes sur 10 touchées par cette maladie mais ils s'en fichent quand même, avec une allure d'escargot, je suis gentille, dans 10 ans nous seront combien ?
Et pour finir je me dis souvent je ne vis pas , je paye pour vivre. A quand nos droits? Respect. Une prise en charge égale. Recherches égales. Droits égaux.
Devraient-ils se rappeler profondément que l'homme n'existerait pas sans la femme.